À l'âge de 18 ans, ma vie a pris un virage inattendu. Tout a commencé avec la découverte d'une malformation artério-veineuse au cerveau. Quatre opérations délicates se sont avérées nécessaires. Ces opérations ont laissé des séquelles profondes, affectant ma santé physique, mais aussi mentale.
Malgré tout, entre ces interventions médicales, j'ai persévéré en accomplissant mon cégep et en poursuivant mes études en travail social à l'université. Mon objectif était de travailler à l'Hôpital Ste-Justine en tant que travailleuse sociale.
La vie étant pleine de surprises, j'ai rapidement compris que de travailler à l'Hôpital Ste-Justine n'était pas fait pour moi. De plus, mon état de santé fragile m'a forcée à réfléchir à mon propre bien-être. J'ai choisi, par conséquent, de travailler à temps partiel dans le secteur communautaire.
C'est là que la réalité m'a rattrapée. Je me suis retrouvée SOUS le seuil de la PAUVRETÉ. Mes parents m'avaient soutenue financièrement pour mes études, alors je ne voulais pas leur demander plus. C'était à moi de me débrouiller. J'étais déterminée à trouver des solutions pour subvenir à mes besoins essentiels : la nourriture, les vêtements et un toit sur ma tête.
Voici comment j'ai pu me sortir de cette pauvreté :
La colocation et les ressources communautaires Pour réduire mes dépenses:
1) J'ai opté pour la colocation avec deux autres personnes. Ce qui n'est pas un choix facile, mais parfois un passage obligé.
2) Travaillant dans un organisme communautaire, j'avais accès à des services de dépannage alimentaire et vestimentaire. C'est ainsi que j'ai pu économiser sur les vêtements et bénéficier d'une collation quotidienne. 3) J'ai commencé à faire mon budget minutieusement sur une simple feuille de papier.
2. L'apprentissage et l'opportunité Durant cette période, j'ai développé des compétences en gestion budgétaire et cela m'a ouvert la porte pour devenir intervenante à l'ACEF. J'ai pu enseigner des cours sur le budget, donner des ateliers sur la surconsommation, l'endettement, et finalement j’ai fait de nombreuses consultations budgétaires auprès des gens ayant des difficultés financières.
Mon parcours ne s'est pas arrêté là. Étant déterminée à améliorer davantage ma situation, je suis retournée aux études. J'ai fait un programme court en pédagogie de l'enseignement supérieur de soir pour avoir la chance de devenir enseignante en Techniques de travail social. Un travail que j'exerce depuis plus de 12 ans à ce jour.
Finalement, suite au décès de ma cousine à l'âge de 36 ans qui elle-même vivait dans la pauvreté, j’ai décidé d’arrimer toutes mes forces et de fonder L'Argent...Parlons-en ! Mon but étant d'aider les personnes vivant des difficultés financières et de leur donner le courage de voir qu'il a des solutions à l'aide d'une approche psychosociale de l'Argent.
3. La résilience comme opportunité
De la maladie à la résilience financière, mon parcours m'a montré que chaque épreuve est une occasion de grandir. Cette résilience que j'ai acquise m'a ouvert des portes insoupçonnées. Donc, rappelez-vous qu'avec la persévérance, le courage et la détermination on peut y arriver !
Véronique Joanis
Fondatrice de L'Argent...Parlons-en ! Conférencière et formatrice
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